L’emprise médicale sur nos corps

Ce dossier est une ébauche. Le début d’une réflexion sur les rôles de la médecine.
La science médicale permet de nous différencier les un.es des autres, de nous hiérarchiser, donc que des dominations spécifiques puissent s’exercer sur nous. Nous pensons que la médecine nous distance de nos corps, de nos histoires. Elle prétend lisser nos différences même si pour cela il faut nous appareiller. Elle modifie nos manières de ressentir, d’éprouver. Elle réduit nos vies à des parcours. Et nous permet d’endurer nos vies en nous proposant tous les moyens techniques et chimiques de le supporter.
Nous voulons témoigner de ce qu’elle a inscrit dans nos corps et dans nos crânes.

« Nous sommes de genre féminin et nous l’ouvrons »

femmedossierLes textes qui suivent ont une histoire. Nous sommes cinq à nous être réunies en non-mixité pendant une semaine. Nous ne sommes expertes en rien, ni en critique féministe, ni en techniques médicales. Mais questionner les rapports de genre traverse nos vies par ailleurs. Et nous allons parfois chez le médecin comme tout le monde. Nous avons lu, regardé des films ensemble, avons commencé à écrire. En croisant nos expériences nous nous sommes rendu compte qu’elles n’étaient ni banales, ni ridicules, ni simples, ni vraiment différentes les unes des autres. Que ce que nous vivons participe à nous construire. Donc qu’il était important que nous racontions comment les rapports que nous avons avec des médecins nous contraignent à nous conformer à des rôles bien normés.

Toutes les personnes qui ont participé à ce que ce dossier existe dans Sans Remède n’ont pas rédigé de textes. Elles nous ont lu, nous ont fait des retours, des critiques. Elles nous ont proposé des améliorations. Mais surtout, elles ont trouvé notre idée intéressante, et leur confiance nous a permis de nous sentir légitimes à écrire. Elles nous ont donné la force de porter ce qui suit.

Ce dossier ne prétend pas à l’exhaustivité.
Nous y témoignons du rôle des médecins dans la fabrique de rôles genrés et d’aliénations féminines en particulier. Nous éructons contre ces médocs qui rabougrissent nos désirs. Nous racontons combien l’exercice de la médecine génère de la domination à travers le récit du procès d’un gynécologue, jugé pour viols.

Ceci est une tentative…
C’est surtout une invitation…