La réponse pour les fous

« Je vénère les fous, c’est mon plaisir intime
Et dans l’antre des crimes, je les illusionnerai libres »

lapierreaucouIL FAUDRA RESTER FOU !
Devenus fou par de mauvaises raisons
Quelle chance d’être différents de ceux qui nous regardent mal
Provoquer la rupture et s’en faire une alliée
Il n’y a plus à respecter
Il faut rester fou
Devant le jugement de la réticence
Il faut rester fou et ouverts
A tous ceux qui causent notre remord
Il faut résister ouverts
Se prendre pour eux sans les comprendre
Les devenir pour les dépasser
IL FAUDRA RESTER FOU !

Quand partout pour tout vous dire *
Barré instable, inaccessible comme l’horizon d’aujourd’hui l’est
Je ne trouve que la folie pour répondre à mon attente
Quand la folie me craint comme je l’ai
Quand partout je l’aime tant elle me disperse

Quand partout pour dire encore *
Son lot de souffrances me purifiant d’un raisonnable trop ancré
Je lui appartiens
Quand partout les atmosphères mêmes la respirent
Mon cœur la désirant palpable

Quand partout *
Folie pure bien entendue, folie de mes origines
Y creuser encore, en prendre une poignée et filer avec
Quand partout la répandre en allant
Sentir l’éternité me vivre
Lui répondre fou
Elle me souhaitant de le rester

Et c’est ainsi et j’étourdis mes manières d’être pour une autre prophétique sincère…

Ah ! Mes fidèles, mes compagnons !
Accourons sur l’autel
Tels des poètes et jouissons !

Nos humeurs bipolaires nous ouvrent à d’autres horizons
Aller par-ci… Aller par-là… Allons-y vraiment !
Nos psychoses en étincelles métalliques et rayons du ouï-dire
Nos grands délires à régénérer en allant combattre les jugements du faux

Nous irons danser dans les cimetières
Et sur la tombe d’Œdipe
Nous ferons l’amour à en faire jouir la pudeur
A décomplexer la norme de ses pleins pouvoirs

Ah ! Mes fidèles, mes compagnons !
Que tout le monde danse !
Plaisir et résistance !

Et ceux pour qui la violence est trop grande
Vous aurez le choix des armes

Ne nous soucions plus de ces peurs que nos désirs vont transcender

Vouloir être seul, rester triste et vouloir mourir
Seront des vœux pleins de surprises
Quand nous ferons des prisons, des hp, des églises
Des ruines à les faire exaucer

Quant aux regards baissés, attentifs au désespoir
Répliques patientes du regard d’un dieu dans le ciel
Votre manque de confiance sera un plus pour mieux voir nos racines

Ah ! Mes fidèles, mes compagnons !

Repousser les limites au-delà du visible sera notre politique sécuritaire à nous
Car pour notre survie
Nous croyons en ce qui n’a pas été découvert

Nous verrons que nos pensées paranoïaques sont des vérités à venir
Qu’elles nous étonneront au point de nous voir de l’extérieur

Nos angoisses nous nourrissent d’un trop plein
Nous allons entendre, entre douleurs et dérisions
Ce à quoi ce cœur nous appelle

Nous irons digérer de nouvelles émotions
Surgissantes inédites, avouées, exaltées

Ah ! Mes fidèles, mes compagnons !

Nous ferons l’éducation à Dame Nature
Que lorsqu’elle nous aura appris ce qu’est vraiment la mort

Les mystères réapparus, les réhabiter ensemble et sans se cacher

Nous deviendrons ces épouvantails à têtes de clown
Et dans l’obscure et fondus au soleil
Nous en oublierons nos identités et pour nous reconnaître
Nous serons différents
Nous deviendrons les phares de l’absolu
Des miroirs déformants pour aller voir ailleurs

Ah ! Mes fidèles, mes compagnons !
Accourons sur l’autel
Jurons sur le destin de l’incompréhensible
Revenons idiots afin d’être nous-mêmes dans cet accord fatal
Accourons sur l’autel
Laissons faire un tourbillon de toutes les logiques
Accourons sur l’autel
Tels des poètes et jouissons !

T.